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LE RÊVE AFRICAIN: POUR UNE AFRIQUE AFRICAINE
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29 août 2012

Une Afrique dans la méforme

Sans conteste l’honneur de l’Afrique repose sur l’assouvissement de la  postériorité d’une indépendance arrachée à son envahisseur. Or cette tâche qu’elle s’est elle-même imposée lui paraît aujourd’hui telle une corvée qui relève semble-t-il d’une gageure insoluble. Cette insolubilité atavique qui gomme la voix de son autonomie va jusqu’à réduire de facto cette indépendance à une chanson solennelle de circonstance solennelle.  Pareille occasion se pointe à l’horizon de nos dirigeants-clinquants, dans peu de temps, qui ne reprendra que le psittacisme qu’a connu la précédente encore plus pompeuse.  En  effet 2010, l’année du Cinquantenaire, a été une grande heure de souvenir, ou plutôt devait l’être, de la plupart des pays africains  scellés par le sceau de l’Occident et sous vampirisation française. Alors que la jeunesse africaine pour l’occasion devrait s’imprégner de la vraie réalité, des vraies circonstances qui donnaient à longue naissance à son présent et à ce que l’on prétend débattre à chaque circonstance annuelle et que l’on nomme sous l’appellation d’“Indépendances africaines“, les autorités nationales hantées par le faste qui puisse « épater » ces hôtes occidentaux de marque dont elles épiaient leur “éventuelle“ arrivée spectaculaire. Mais c’était aussi une période qui a vu passer  furtivement un débat qui s’est avéré stérile et parfois ridicule : le bilan des 50 ans ? quelle perspective ? ou encore est-il « digne » de fêter ? Questions que de questions. Mais questions de mirage et creuses. On ne s’était pas permis de poser la question mère de savoir même de quoi parlait-on. Qu’est-ce que c’est qu’“Indépendance“ ? qu’inclut-elle dans le cas singulier de l’Afrique ?  
La vacuité et la stérilité sont bien là. On ne peut pas dépasser une chose sans la connaître vraiment. C’est-à-dire parler d’indépendance de l’Afrique inclut forcément parler de la « dépendance africaine » dans tous ses aspects. Au lieu d’actes d’enracinement de notre vraie histoire _et dont on ne pourra sous quelques manœuvres que ce soient se débarrasser_ afin de savoir mieux ingurgiter notre opprobre au profit d’une ascension, de pitoyables décaissements de deniers publics des pauvres pour des cérémonies qui se veulent fastueuses qui en soi n’ont aucun sens que de pérenniser  matériellement et toujours notre douloureuse et intéressante  histoire d’asservissement et d’occulter une indépendance dépendante.   C’est cette conscientisation qui est cependant digne de fêter. Loin de cette réticence pour d’autres qui rechignent à penser  indigne la fête en vue de critiques pour la critique, cela sonne pour ma part comme d’insultes dardées à l’encontre des martyrs de toute l’histoire des dépecés pour la libération du continent. Car sans un sincère devoir matériel de mémoire envers ces « Clamsés », l’africain d’Afrique rend à jamais son continent rétif.
Par ailleurs, quand on veut réellement ouvrir ses yeux et parler terre à terre, un pays comme un pays africain à l’heure de nos jours injecter des milliers de millions dans la construction des soi-disant « monuments », pour ne servir que pour une prosternation de formalité, sur un territoire où les gens sont inhumés d’inégalité notoire, de pauvreté sordide et d’injustice dévorante _ et surtout à un moment où les universités publiques clopinent pour « manque de salaires » pour les  profs et des bourses non déboursées  des étudiants_ cela ne peut laisser  en réalité indifférent en tant que victimes parmi tant d’autres. Mais aussi il n’appartient à personne d’agir à notre place !

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Commentaires
B
Rester sous la domination et nous paumés ou bien une vraie révolution culturelle!
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